1.DE CUSCO A PUNO (Pérou)
A. Cusco et la vallée des Incas / B. De Cusco à Sicuani / C. De Sicuani à Puno / D.Le Lac Titicaca depuis Puno/ E.Côté mollets
A. Cusco et la vallée des incas (du 2 au 10 mai)
Nous sommes arrivés à Cusco mercredi dernier après un voyage long et fatigant. Trois vols (Toulouse, Madrid, Lima, Cusco), plus de 20 heures en tout et des complications avec les vélos. A l’aéroport de Toulouse nous avons longuement discuté car nous aurions dû payer 600 euros de plus pour les vélos ; finalement c’est passé. Quatre heures d’attente à Madrid. Puis un long vol de nuit où l’avion n’était pas plein et où l’on a pu squatter des sièges inoccupés pour s’allonger. Mais on ne peut pas dire que l’on ait bien dormi pour autant. Arrivé à Lima, il a fallu récupérer les vélos pour les ré enregistrer. Un peu compliqué et galère, surtout pour Charlotte qui avait la charge du charriot avec toutes les sacoches, et qui était très fatiguée. Ils nous ont à nouveau demandé 200 euros pour les vélos, nous avons négocié et c’est passé. Ouf… on a évité 800 euros de taxes pour les vélos. Cela fait vraiment réfléchir de transporter les vélos par avion. La prochaine fois on partira de la maison à vélo !
Comme les vélos étaient dans les cartons, arrivés à Cusco on a préféré prendre un taxi, cela a été simple et relativement peu cher (10 euros). Nous sommes arrivés à 11h (18h en France) à l’Hotel Estreillita, (rendez vous des voyageurs à 2 roues). Nous n’avions qu’une envie, nous coucher !! Mais on a attendu le soir pour essayer de nous caler à l’heure locale. Aussi comme Cusco est à 3400 m d’altitude, mal de tête, nausée et fatigue étaient au rendez-vous. On s’est reposé les premiers jours à l’hôtel pour s’adapter. Aujourd’hui cela va mieux mais ce n’est pas encore cela. L’hôtel a un côté sympa avec une grande cour intérieure et des tables où se rencontrent et discutent les voyageurs. On a rencontré des gens très sympathiques : un couple de belges qui voyagent plusieurs mois en side-car, deux françaises qui sont parties pour 6 mois en routardes, deux jeunes français à vélo, un brésilien à vélo et sa copine qui l’a rejoint pour une dizaine de jours…. Cet hôtel est très bien, bien qu'assez rudimentaire. Mais un point négatif que l’on a testé la nuit dernière : les chambres côté rue sont très bruyantes entre 6h du matin et 23h… heureusement on n’y a été qu’une nuit.
Cusco et l'hotel Estrellita
Nous avons fait des excursions dans la vallée sacrée (Moray, Salines de Maras, Pisaq, Ollantaytambo) et LE Machu Picchu. Nous avons préféré ne pas faire cela à vélo par facilité et fatigue. Et pas de regrets car les routes sont très fréquentées et sans doute pas très agréables et dangereuses à vélo. Pour les salines de Maras et Moray, nous avons loué une voiture avec chauffeur. Pour le Machu Picchu, nous avons pris le train à Ollantaytambo que nous avons rejoint en bus touristique (via Pisaq). Ce qui est impressionnant, c’est combien cela coute d’aller au Machu Picchu. Les 2 heures de train coutent A/R environ 120 dollars par personne !!! Et les prix au Machu Picchu sont 3 fois plus chers qu’ailleurs. Dans les petits restos de Cusco un petit coca coute 2 à 3 soles, au Machu Picchu le même Coca coute 13 soles (4 euros). Mais bon, on le savait donc on avait prévu. Et on s’est fait plaisir en prenant un guide français pendant 2 heures (50 dollars). Nous sommes rentrés de notre expédition touristique hier.
Salines de Maras / Moray
Pour le moment les filles s’adaptent bien au rythme et aux conditions du voyage. Mais il s’agit d’une phase de transition avant le vrai voyage. On réussit à peu près à faire une heure de devoirs tous les jours, mais pas toujours facile, surtout que tout est sur l’ordi, et qu’il n’y a qu’un ordi pour deux élèves et deux enseignants.
Coté météo, il fait entre 10 à 20 degrés dans la journée, avec un peu plus de soleil le matin. Nous avons eu très peu de pluie. Les nuits sont fraiches et nous les « ressentirons» sans doute davantage sous tente.
Et côté santé, l’altitude qui fait des siennes (à voir ce que cela donnera à vélo) et on est tous passé par une diarrhée. Marion est un peu enrhumé.
Demain, nous quittons Cusco à vélo, le vrai voyage va commencer !
B. De Cusco à Sicuani (10 au 15 mai)
Nous venons de rouler nos premiers jours de vélos de Cusco à Sicuani. Soit 120 km de route goudronnée en 4 jours. Des routes très chargées de bus, camions et voitures. La sortie de Cusco était très désagréable mais heureusement on a eu 20 km de descente. Ce parcours est assez urbanisé avec des villages tous les 5 à 10 km et des hôtels très régulièrement. Donc rien de très exotique pour le moment. Nous avons eu 2 chutes, Corinne et Marion, sans gravité. Et un problème avec le vélo de Chacha (patte de dérailleur cassée !) où l’on est resté deux heures à essayer de réparer le vélo sur le bord de route. Et malgré le nombre important de voitures, personne ne s’est arrêté pour demander si on avait besoin d’aide. D’ailleurs globalement pour le moment on est assez déçu des péruviens. Ils ne sont pas méchants, mais on est très très loin des échanges et de l’hospitalité que l’on avait rencontrés dans les pays musulmans lors de notre premier voyage. Mais bon, nous n’en sommes qu’au début. Aussi sur la route, ils roulent n’importe comment, nous frôlent, nous klaxonnent si on ne se pousse pas pour les laisser passer… A part cela les femmes dans les boutiques sont sympathiques et ne cherchent jamais à nous faire payer plus que le prix.
Sur ces 4 jours nous avons dormi 3 fois à l’hôtel, comme il y en a partout et que ce n’est pas trop cher (10 € la double), on a pris la solution de facilité. Mais ce n’est pas du grand confort (douche extérieure froide…). La 4ème nuit, l’hôtel n’était vraiment pas terrible alors on a préféré prendre l’option bivouac. On s’est trouvé un site très sympa en bord de rivière après avoir demandé à la ferme juste au-dessus si c’était ok.
Un petit mot sur les chiens au Pérou. Il y en a partout, de toutes les sortes. Certains semblent vaguement avoir des maîtres, mais la plupart sont a priori ‘libres’. Ils traversent les routes, dorment sur les trottoirs, suivent des maîtres d’un instant, … Certains sont même très beaux. Globalement ils ne sont pas ‘méchants’, mais de temps en temps ils ont un sale reflexe avec les vélos … ils aboient, les coursent, avec une envie de niaquer les mollets. Marion en a fait l’expérience le deuxième jour : dans un village, un groupe de chiens est arrivé en aboyant, ils ont choisi Marion pour cible en essayant de lui mordre les mollets. Marion a crié. Corinne leur a lancé des cailloux. Et Charlotte –un peu plus devant- est arrivée en courant avec sa matraque. Plus de peur que de mal. Maintenant on a toujours des cailloux posés sur la sacoche avant et on anticipe quand on voit des chiens.
Et pour finir, un petit paragraphe sur les cochons d’Inde. Au Pérou, et en particulier dans la région où nous sommes, le cochon d’inde est un mets raffiné très apprécié. On en a vu en cages dans les hôtels ou transportés dans des camions. Mais surtout, lorsque l’on a demandé à la ferme pour planter la tente, on s’est aperçu que les quelques jeunes femmes à coté de nous au « lavoir » n’étaient pas en train de laver leur linge, mais de préparer des cochons d’inde (mort). La première les rasait, la seconde leur ouvrait le ventre et la troisième les vidait. Et tout cela pour préparer le repas de fête du lendemain dimanche. Et d’ailleurs en repartant le lendemain, on s’est arrêté dans un gros village pour aller au marché acheter bananes, avocats et tomates, et on est tombé dans une rue où il y avait des cochons d’inde grillés, des tables pour s’assoir et des familles qui venaient manger … Francois a essayé, il n’a pas trouvé cela mauvais. Les filles n’ont même pas voulu regarder !
Demain nous reprenons la route. Comme il y a une grosse montée pour un col à 4400 m (Abra La Raya), on va essayer de trouver une solution autre que le vélo.
C. De Sicuani à Puno
Lundi 22 mai – Puno
Nous sommes partis de Sicuani en minibus (vélos sur le toit) pour monter jusqu’au site de « Agua Calientes », 30 km plus haut sur notre route. Là nous avons profité des eaux chaudes et sulfureuses d’ Agua Calientes. Il faisait assez froid dehors et nous étions les seuls ‘non péruviens’, donc source de curiosité.
Après négociation (30 soles), le chauffeur nous a monté jusqu’au col (10 km), son ‘circuit’ et celui des autres taxis et mini bus n’allant pas au-delà d’Agua Calientes. Nous sommes bien contents de ne pas avoir eu à monter cela à vélo (800 m de dénivelé +). On laisse cela aux plus courageux et aux plus sportifs.
Au col situé à plus de 4300 m d’altitude, nous avons sorti toute notre panoplie « hiver » car le vent, la pluie et le froid étaient au rendez-vous. Après un pique-nique face aux bus de touristes, on a débuté une très longue descente.
De grands changements à partir de ce col :
- nettement moins de traffic,
- moins de zones urbaines, un village tous les 30 kms environ et des fermes diffuses,
- des paysages ouverts et grandioses avec plusieurs pics enneigés dominant les montagnes,
- enfin, nous avons croisé nos premiers troupeaux de moutons, lamas puis de vaches (plus bas), et aussi quelques oiseaux.
Et bien sûr, toujours nos amis les chiens mais maintenant nous sommes très vigilants et organisés, et nous avons toujours des cailloux à portée de mains. Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de nous en servir et les chiens font vite demi-tour. Ils doivent nous prendre pour des fous (on crie et on les bombarde)…
Côté organisation, nous avons fait le choix de rouler le matin, petit pique-nique le midi, puis fin de la journée de vélo vers 15h, ce qui permet de se poser et de réserver un petit temps pour les devoirs. On va essayer de continuer sur ce rythme pour la suite du voyage, et tant pis si on ne fait pas ‘suffisamment’ de kilomètres. Pour ces quelques jours de vélo, on a réussi à trouver des hôtels, dans des villages sympas, en particulier Santa Rosa et Pukara. Et presqu’à chaque fois on est tombé sur le jour de marché. Les marchés ici, c’est vraiment très sympa et très exotique. Malheureusement ce n’est pas facile d’y faire des photos car les femmes ne veulent pas et regardent les touristes avec des appareils photo d’un sale œil ; et c’est vraiment dommage car il y aurait de superbes photos à faire avec ces femmes en tenues traditionnelles devant leurs étales de fruits et légumes, de patates ou devant les têtes de moutons et d’alpagas (les filles adorent voir cela).
Pour ce qui est du bivouac, même si cela a un côté plus exotico-aventuro-écolo , dans la mesure où l’on trouve des hôtels corrects et pas cher (entre 6 et 10 euros la chambre de 2) pour le moment on préfère car c’est plus simple pour faire les devoirs, cela demande moins de ‘travail’ aux parents, on y dort mieux qu’en tente et c’est nettement plus confortable et moins froid. En plus cela nous permet d’aller prendre un bon petit diner dans les villages avec des menus locaux à 2 euros, généralement copieux et bons (soupe+plats+thé). Mais cela ne durera pas.
Notre 4ème jour de vélos nous avons atteint notre record de 65 km. Ne trouvant pas d’hotel sur la route et ne souhaitant pas bivouaquer avec tout ce vent, nous avons fait le choix de pousser juqu’à la ville de Julliaca. Ville particulièrement moche, sale et bruyante. Où nous avons trouvé un hôtel moche, sale et bruyant. De Julliaca à Puno, il y a 45 km que l’on nous avait déconseillé à vélo à cause du traffic. Donc on a fait le choix de prendre un collectivo (minibus), et au lieu de mettre une grosse journée de vélo, on a mis 1 h ! (à se demander pourquoi on s’embête à pédaler) Pour les cyclos qui re ferait ce parcours, sachez que sur une grosse partie (au moins 20 km) du trajet, ils sont en train de construire une nouvelle route, qui aujourd’hui n’est empruntée que par les motos, vélos et moto taxis et qui doit donc finalement être très agréable. Par contre l’arrivée sur Puno n’est pas terrible avec une grosse montée, beaucoup de traffic et pas de bande d’arrêt d’urgence. On ne regrette pas de l’avoir fait en collectivo car les filles en avait marre et voulaient arriver à Puno pour se poser.
Nous sommes à présent à Puno plusieurs jours pour profiter, visiter, prendre le temps avec les devoirs et nous reposer. Nous avons trouvé un hôtel qui se prête bien à tout cela ; calme, propre, agréable, bien situé et sans doute le meilleur rapport qualité prix que nous ayons eu jusqu’à présent (Hotel Manzano- 440 av de Puerto – 60 soles la double avec petit dej et douche chaude privative). Nous le recommandons vivement, surtout au cyclos qui ont droit à 10% de remise !
Demain nous visitons les 3 iles du coin, dont les célèbres iles flottantes d’Urcos construites sur de la paille. Nous dormons le soir chez l’habitant (circuit organisé payant).
Les eaux chaudes d'Agua Calientes (avant le Col Abra de la Raya)
Col d'Abra de la Raya (4300 m)
Joli village de Santa Rosa
Et partout sur les bords de routes ...
D. Lac Titicaca depuis Puno
Cinq jours de repos et de visites depuis Puno. Nous apprécions ce petit break et cette ville agréable.
Petite balade à vélo vers la réserve naturelle. Puis 2 journées "attrapes touristes" à Uros puis Amantani ; soit disant chez l'habitant mais plutot une anarque ... sans commentaire. Les iles flottantes d'Uros sont intéressantes à voir, mais nous nous intérrogeons sur l'authenticité de la visite. Puis Amantani, jolie ile mais ne méritait pas que l'on y gache une soirée (...).
E. Et côté mollets ...
340 km au compteur (20/05/2017)
Profil en long de Cusco à Sicuani. Cela montait pas mal quand même !
Cusco-Andahuallylas 40 km (descente. Beaucoup de traffic)
Andahuallylas- Quiquijana - 33 km (cela monte et cela descend, il fait chaud, pas facile)
Quiquijana - Chequcupe - 33 km
Chequcupe -Sicuani - 43 km
Profil en long Sicuani-Aiyarivi (en passant par le col Abra La Roya-4353m)
Profil en long Aiyarivi-Puno
Sicuani-Col Abra La Roya => Mini bus ! (montée)
Col - Santa Rosa - 30 km (en 1h40 !!! Grande Descente. Plus trop de traffic mais froid)
Santa Rosa - Aiyaviri - 44 km
Aiyaviri - Pukkara - 34 km
Pukkara - Julliaca - 66 km
Julliaca - Puno => Mini bus (trop de traffic et les filles en ont marre)