5. D'ENCARNACION A IGUAZU (Paraguay - Argentine)
Entre Salta et Posadas en Argentine, 1200 km que nous avons fait en bus de nuit ; soit 12 heures en sièges inclinables ! A Posadas (Argentine) lors des quelques kilomètres que nous avons fait à vélo jusqu’au train qui passe la frontière, nous avons été surpris par la sympathie des gens qui nous rattrapaient à vélo pour nous poser pleins de questions, nous demander si nous avions besoin de quelque chose, un d’entre eux nous a accompagnés les 8 km pour nous montrer le chemin et arrêter les voitures aux croisements. Nous sommes passés côté Paraguay à Encarnacion, grosse ville agréable et touristique (pour les argentins et paraguayens) avec des plages aménagés en bord de fleuve.
Après deux journées passés à Encarnacion, nous avons pris la route direction les chutes d’Iguazu. Nous avions en tête que le Paraguay était plat… mais non. Pendant trois jours nous étions sur une grosse route, genre montagne russe, qui n’arrêtait pas de monter et descendre. Pas bien haut, mais suffisamment pour accumuler du dénivelé (le plus que nous ayons fait depuis le début), avec cela grosse circulation et vent dans le nez. Donc rien pour nous plaire. Et surtout ce n’était pas un super cadeau d’anniversaire pour Marion et Corinne ….
Pas si plat que cela le Paraguay ... et le vent dans le nez en plus !
12 juillet : Trinidad et 10 ans de Marion
Nous avons visité les ruines de la ville jésuite de Trinidad (cf. le film "Missions"), très sympa. Puis nous avons décidé de faire du stop pour nous avancer et quitter cette grosse route pour une route secondaire. Comme il y a beaucoup de pick-up nous avions espoir que le stop marche. Et quelle chance, au bout de 15 mn un pick-up s’arrête avec une jeune blonde en robe nickel, et en plus, elle va à la ville secondaire que nous visions. On a monté les vélos derrière, elle est passée chercher sa mère pour nous faire découvrir ensemble des cascades paumées, ils nous ont invité à dormir et manger chez eux ; le lendemain matin les filles ont eu le droit a une séance de coiffure, de belles tresses (Elles étaient aux anges). Des gens adorables. D’origine allemande comme une partie des paraguayens. Des bosseurs, lui responsble d’une menuiserie et elle coiffeuse et également vendeuse de cerceuils (!). Nancy, Henri et Jennifer -nos hotes- nous ont convaincus qu’avec le vent et la qualité des routes, les dangers (trafficants…) il valait mieux repasser coté argentin et prendre un bus pour Iguazu. Ce que nous avons fait même si nous n’étions pas trop motivés de quitter les paraguayens. Henri nous a avancé de quelques kilomètres avec son pick up pour nous éviter le vent fort de face, puis nous avons pris un bateau pour repasser coté Argentins.
Nous sommes donc arrivés à Iguazu par l'Argentine. Nous y avons passés trois jours pour découvrir les superbes chutes. Très impressionnantes et grandioses. On y a même vu plusieurs Toucans.
Ces quelques premiers jours passés au Paraguay nous ont fait découvrir l'accueil, la gentillesse et l'hospitallité de ces gens.
Nous y avons retrouvé dès les premiers jours l'accueil et l'hospitalité que nous avions connues dans les pays musulmans lors de notre voyage précédent, avec beaucoup de gentillesse et de curiosité. Quelques exemples à peine arrivés au Paraguay : nous étions à la recherche d’un hôtel dans les rues d’Encarnacion, là une femme est sortie de sa boutique alors qu’on ne lui avait rien demandé pour nous donner des infos. Quelques minutes après derrière nous une voiture avec un couple de jeunes, musique à fond, …, la voiture s’arrête devant nous, le jeune sort, chaine en or, casquette à l’envers, look branché, … qu’est-ce qu’il nous veut ??? tout simplement il nous pose des questions et veut prendre des photos avec nous. Et depuis que nous sommes au Paraguay cela n’arrête pas les photos et les questions, et on joue le jeu. Ils sont super curieux et intéressés par notre voyage. Le troisième jour on a même eu une interview d’un gars pour une télé et une radio, très locale sans doute car personne ne nous en a parlé depuis, mais sur le coup on était assez impressionnés ! Aussi ils sont toujours là pour nous aider si il y a besoin de porter le vélo ou autres… une fois Charlotte est tombée parterre à cause de mon vélo qui lui est tombé dessus, et de suite un homme était déjà là pour l’aider à se relever… Rien à voir avec la fois où dans une grosse ville des Andes, Charlotte et Francois sont tous les deux tombés sur un trottoir de nuit avec les vélos lorsque nous recherchions un hôtel, il y avait plein de monde mais personne n’est venu (au moins pour Charlotte !). Donc nous sommes réconciliés avec les sud-américains !